Le 20 avril

Les deux orphelins, sans date (photo Travelpod)

"Son Å“uvre, comme les Å“uvres considérables, avait tout pour déplaire et d’abord l’étrangeté ; rien de ce qui s’était fait ces derniers temps, n’en faisait présager la sage nouveauté. Ses compositions, bien qu’imprégnées de la discipline cubiste, réservaient àla figure humaine, bannie du cubisme pur, une place royale. Et quelles figures ! Durcies àforce d’intensité, particularisées àl’extrême, on ne pouvait les rapprocher que de celles des gothiques. car Maria Blanchard, fait sans précédent dans l’histoire, était avant tout un peintre plasticien."
André Lhôte, in "Eloge funèbre de Maraia Blanchard", 1932

Maria Blanchard (1881-1932)

Maria a un père espagnol et une mère d’origine française ; un accident àla naissance la rend handicapée. Après avoir bénéficié de cours particuliers àMadrid, elle étudie àl’Académie Vitti, àParis. Blanchard, devenue l’amie de van Dongen, s’épanouit dans la capitale française. Elle enseigne quelque temps en Espagne.
D’abord inspirée par le fauvisme, Blanchard se tourne vers le cubisme avec une touche sensible et une imagination unique ; dans « Â l’Anthologie de la peinture française après 1906  », Raynal exprime son admiration et classe l’artiste dans la « Â tendance réaliste  » du cubisme. Elle travaille avec passion sur les problèmes de représentation en transformant l’aspect de sa toile et en jouant avec l’espace et les diverses possibilités de plans. Les thèmes de la femme, la mère, la mère et l’enfant sont une source d’inspiration récurrente. Ses dernières créations reviennent au figuratif.
Blanchard expose régulièrement àParis, Madrid et Bruxelles ; depuis 1990, le Musée d’art moderne de Paris lui consacre une salle.


Jeanne d’Arc, 1917 (photo Artcyclopedia)


Conception et rédaction Josée Rodrigo | Réalisation technique Scup avec Spip | Plan | Espace privé | Editeur | Nous écrire
.