Le 8 juillet

Dépression chronique, 1989 (photo MOMA)

« Ã‚ Ses images soulignent l’écart considérable entre ce que nous voulons faire de nos vies et ce qu’elles sont réellement, capturant les déviations sociales et psychologiques qui grouillent sous le vernis impeccable de nos vies quotidiennes. Son Å“uvre, qui rend compte de la brutalité et de l’abjection du monde, est cependant exempte de cynisme et de discours moralisateur.  »
Présentation de l’exposition Ida Applebroog àChicago, 2007

Ida Applebroog (1929)

Fille d’immigrants polonais, Ida naît en 1929 dans le Bronx. Elle étudie d’abord au New York Institute of Applied Arts and Sciences, travaille quelques années dans l’illustration de livres d’enfants avant de reprendre des études au Art Institute of Chicago. Elle épouse Gideon Horowitz et devient mère de quatre enfants ; la famille part en Californie. La jeune femme agit au sein des mouvements contestataires contre la guerre du Vietnam et pour les droits des femmes –elle écrit dans le journal féministe Heresis-.
La dessinatrice et peintre Applebroog est reconnue dans les années 70, puis acquiert une renommée internationale dans les années 80. Son œuvre pictural, qui exprime sa révolte, aborde l’ensemble des thèmes qui constituent le quotidien des gens et traite les problèmes de l’humanité : pouvoir, violence, sexualité, culpabilité, solitude, enfance. L’artiste met en scène la dureté de la vie et la bassesse de l’homme, parfois avec humour, sur des toiles composées de plusieurs parties ; cette fragmentation de la toile, comme l’ensemble de ses travaux, sont àlire ; son style oscille entre réel et imaginaire. Les plus grands musées américains accueillent ses œuvres et son talent est récompensé par de prestigieuses rétrospectives dont celle de Washington en 1998.


Champs émétiques, 1989 (photo Brooklyn Museum)


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