Le 18 septembre

La Berceuse Mnaskidika, dans les "Douze chansons de Bilitis", Pierre Louïys, 1937 (photo la Petite mélancolie)

"Laure Albin-Guillot fait poser Assia sur des fonds d’une blancheur indifférenciée et généralement sans ornement, dans un cadrage serré, puis resserré encore lors de la coupe du papier. Dans une contre-composition recherchée, elle surconstruit l’image, blasonnant ce corps « Â innombrable  »Â : coupé en diagonale, il se condense sur la coupe parfaite du sein et la ligne mélodique du ventre ; la peau ne semble plus être qu’un voile souple et insaisissable ; la lumière effleure la peau comme effrayée de trop la toucher.  »
Christian Bouqueret, 1998

Laure Albin-Guillot (1879-1962)

Laure Meffredi naît àParis, dans une famille bourgeoise ; en 1901, elle épouse le docteur Albin-Guillot. Commence alors une double aventure d’expérimentation et de photographie. Elle se sert des préparations de son mari –cristallisations, cellules végétales et animales- pour produire des « Â micrographies  » tout en cherchant le papier le plus adapté àses exigences en matière de couleurs et de formes ; parallèlement elle devient la portraitiste du Tout Paris et essaie divers objectifs pour entourer les visages d’un halo. Elle s’intéresse également aux paysages et aux villes ; le reportage sur « Â Paris protégé  », réalisé en 1939, est considéré comme un chef-d’œuvre.
Pionnière, elle publie en 1933 un livre sur le rôle de la photo dans la publicité. Ses photos paraissent dans les revues Arts et Métiers graphiques, Vu, Revue du médecin… De grands écrivains, Montherlant, Louÿs ou Valéry, lui confient l’illustration de leur œuvre. A cela s’ajoutent ses fonctions officielles : archiviste chef des Archives photographiques des Beaux-Arts, organisatrice de la cinémathèque de Chaillot, membre du jury de l’Exposition internationale de la Photographie contemporaine en 1936…
Récipiendaire de la médaille d’or au concours de la Revue française de photographie en 1922, Albin-Guillot réussit une brillante carrière de chercheuse et de photographe jusqu’en 1941.


Louis Jouvet, v.1925 (photo Musée du Jeu de paume)


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